Maison Lebrun - Duc de Plaisance
"
De sable, à une louve arrêtée d'or, soutenue du même, surmontée de deux billettes d'argent"

LE GÉNÉRAL LEBRUN, duc de Plaisance

 (1853-1859)

 


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Notice biographique sur le duc de Plaisance, Grand Chancelier de la Légion d'Honneur, extraite de l'ouvrage d'Arnaud Chaffanjon: "Les Grands Maîtres et les Grands Chanceliers de la Légion d'Honneur". Avec l'aimable autorisation de Jacques DECLERCQ que je remercie grandement.

LE GÉNÉRAL LEBRUN, duc de Plaisance

(1853-1859)

Anne-Charles Lebrun, naquit à Paris le 28 décembre 1775 et y mourut le 21 juin 1859, fils de Charles François Lebrun, duc de Plaisance, troisième consul, architrésorier de l’Empire, pair de France et grand maître de l'université, et d’Anne Delagoutte.

La famille Lebrun, originaire de Normandie, était parvenue à la noblesse avec le père du premier duc de Plaisance, grand-père du grand chancelier de la Légion d'honneur. Le deuxième duc de Plaisance avait épousé en 1804, Sophie Barbé de Marbois (1785-1854), dame d'honneur de l'impératrice Marie-Louise, fille de François Barbé, dit de Marbois, intendant de l’'île de Saint-Domingue, Sénateur, ministre, comte l'Empire et marquis Barbé de Marbois. Membre de la Légion d'honneur le Il décembre 1803. Commandeur de la Légion d'honneur le 14 juin 1804. Grand officier de la Légion d'honneur le 3 novembre 1813. Grand-Croix de la Légion d'honneur le 29 avril 1833. Médaille militaire le 16 avril 1853.

Grand chancelier de la Légion d'honneur du 26 mars 1853 au 21 juin 1859.

Comme ses prédécesseurs, Anne-Charles Lebrun, fils du troisième Consul, avait embrassé la carrière des armes et était déjà sous- lieutenant de dragons en 1799. Le nom qu'il portait le fit attacher à l'état-major des consuls. A Marengo, il reçut Desaix blessé dans ses bras. C'est lui que l’on choisit pour aller porter à Paris la nouvelle de la victoire d'Austerlitz. Il en revint général de brigade puis fut divisionnaire en 1812 et remplit la plupart du temps des fonctions d'aide de camp de Napoléon.

Lors de la Première Restauration, on lui confie un emploi de commissaire du roi près de la 14ème division militaire. Après le retour de l'île d'Elbe, il retrouve son poste d'aide de camp auprès de l'Empereur Ce qui lui vaut, lors de la Seconde Restauration de se retrouver en non-activité par la grâce de Louis XVIII. Il devient duc de Plaisance en 1824 à la mort de son père et entre à la Chambre des Pairs à titre héréditaire.

L'heure de la retraite sonne bientôt et c'est là que le retrouve la révolution de 1848. La présidence de Louis-Napoléon lui fut favorable : le prince-président se souvint du fils de l'ancien collègue de Bonaparte et de l'ancien aide de camp de l'Empereur. Devenu Empereur lui-même, Napoléon III fait du duc de Plaisance son grand chancelier. C'est déjà un respectable octogénaire quand la Légion d'honneur l'accueille au palais de Salm, où il restera en fonctions jusqu'à sa mort, c'est-à-dire pendant six ans, survenue le 21 juin 1859.

La grande oeuvre de son règne reste la création de la « Médaille de Sainte-Hélène », commémorative des guerres de la République et de l'Empire, fondée en 1857 pour perpétuer le souvenir de Napoléon et de ses compagnons. Son successeur fut le maréchal Pélissier et, avec lui, l'armée nouvelle, celle de l'Algérie et de la Crimée, succède à celle de Marengo et d'Austerlitz.

 

LEBRUN Charles François duc de Plaisance

(Père de Anne-Charles Lebrun)

LEBRUN Charles François duc de Plaisance

(St-Sauveur-Lendelin 19/03/1739 - Saint-Mesme 16/06/1824)

Avocat, puis précepteur du fils du garde des Sceaux Maupéou, Lebrun est élu député du tiers-état aux Etats généraux. Président du département de la Seine-et-Oise, il démissionne après la prise des Tuileries. Arrêté sous la Terreur et libéré seulement sous Thermidor, il est élu député de la Seine-et-Oise au Conseil des Anciens et participe à la commission chargée de rédiger la nouvelle commision après le 18 Brumaire.
Royaliste modéré, il est choisi comme troisième consul. Sous le Consulat, Lebrun s'est occupé avec Gaudin de la réorganisation financière de la France et devient architrésorier à la proclamation de l'Empire. Il désapprouve la suppression du Tribunat en 1807 et cesse toute activité politique. Fait duc de Plaisance en 1808, il est nommé Gouverneur général des Pays-Bas de 1810 à 1813. Pendant son séjour à Amsterdam, il entretient une importante correspondance avec Cambacérés qui est conservée à la Bibliothèque Royale de Hollande à La Haye.
Rentré en France, il ne vote pas la déchéance en 1814. Pair de France sous Louis XVIII, il accepte le poste de Grand-maître de l'Université pendant les Cent-Jours, ce qui lui vaut quelques problèmes au retour des Bourbons.


 

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